Me voilà un soir en votre compagnie. Deux jours avant, nous nous étions vu le temps d’un moment. Vous m’aviez expliqué que vous me prépariez une surprise mais que pour ça il fallait que j’accepte certaines choses. Nous avions parlé longuement et après coup, vous aviez pris mes mensurations.
J’étais inquiète et excitée. Ma curiosité n’avait de cesse d’imaginer tel ou tel autre scénario !
Ce soir vous êtes venus me chercher. Me voila en tenu
e. Je suis habillé sur votre demande d’une robe noire sous laquelle je ne porte rien. Je suis maquillée comme à mon habitude. Arrivée dans la voiture, vous me tendez une poche, dans laquelle je trouve une perruque.
Cette idée m’avait déjà traversée l’esprit. Porter une perruque pourquoi pas !
Je vous embrasse, ais très envie de vous sentir, glisse ma tête contre votre cou, j’aime respirer votre odeur.
Pendant que vous conduisez j’essaye la perruque, l’ajuste, la repeigne et me voilà enfin prête.
Nous sommes arrivés à notre destination, et je sens mon cœur battre à cent à l’heure. Je sais que vous m’aimez, que vous êtes la pour me guider et me protéger, mais je n’ai toujours pas réussi à vaincre cette peur que je ressens à l’approche d’une soirée organisée par vos soins.
J’aimerai parfois vaincre cette peur, mais l’effet en serait il bénéfique ?
Cette crainte ne participe t’elle pas à la montée en intensité du plaisir que je ressens…
Je descends de la voiture, vous venez m’embrasser. Je suis dans vos bras et j’aimerai que ce moment dure toute la nuit. Mais pour l’heure vous me réservez une toute autre soirée.
L’endroit semble animé, il y a beaucoup de voiture sur le parking. C’est un endroit publique il me semble, et je découvre une petite enseigne lumineuse sur la façade de cette belle maison. On dirai un mini château, une belle maison de Maîtres peut être. Le parking ressemble à un parc. Certainement que cet endroit est magnifique en plein jour. Je sens un doux vent d’été souffler dans les cyprès.
Votre main prend la mienne, et vous m’emmenez à l’intérieur de cet endroit qui se nome « l’ange ». Des les premiers pas dans cet endroit j’entend de la musique douce, l’ambiance est feutrée. Beaucoup d’hommes et de femmes sont déjà installés dans des sofas, des seaux à champagne un peu partout.
Les femmes sont toutes aussi bien habillées les unes que les autres, très sexy. Les hommes portent pour la plupart une chemisette et un costume.
Une femme s’avance vers nous, et je me tiens à votre main, de peur de me sentir embarquée dans un univers qui d’un seul coup pourrait vous échapper. Elle me sourit, vient m’embrasser, mais j’ai l’impression d’être déjà très extérieur à tout ça. J’observe chaque personne, répond poliment. J’ai la sensation que bon nombre de personnes m’observent. Peut être que cette perruque fait de moi une autre personne, un peu étrangère à moi-même. Ce petit déguisement m’arrange peut être ! Il me permet de passer pour quelqu’un d’autre ?
J’ai la sensation que vous connaissez beaucoup de personne ici. Je vous demande si vous venez souvent, et me répondez que oui.
Je n’arrive pas à lâcher votre main. J’aimerai finalement partir.
Je vous le demande même.
Mais je vois que vous avez décidé d’ignorer ma demande et me propose de m’installer à une table ou vous semblez connaître les personnes qui y sont assises.
Tous me regardent, alors que j’essaye de noyer ma crainte dans votre main, et dans la coupe de champagne que je bois presque d’une traite.
La lumière douce, la musique suave, l’ambiance s’échauffe. Certaines femmes vont danser sur la piste et je sens que finalement que la température monte d’un cran.
Je finis par me détendre après une seconde coupe de champagne. Une femme à côté de moi m’invite à la suivre et sans trop me poser de question je me lève en cherchant votre regard. Vous me souriez et j’en déduis que je dois pouvoir y aller.
Je danse, perchée sur mes chaussures à talons, ce qui me donne une allure que j’aime admirer dans les miroirs de la piste. Vous me rejoignez, dansez avec moi. Je suis bien. Je sens vos mains venir me caresser doucement. Je vous sens dans mon dos, vos mains sur ma taille et votre bouche au creux de mon oreille. J’ai envie de vous.
Vos mains viennent soulever doucement ma robe mais j’essaye d’éviter ce qui va arriver en bougeant de façon plus rapide. Je n’ai rien dessous, et me voila presque les fesses à l’air frottant sur votre pantalon, mon sexe à demi dévoilé, devant moi, se reflétant dans le miroir. Je ferme les yeux pour échapper à mon image.
Sans que je n’ai eu le temps de voir exactement ce que vous avez fait, je sens une autre main venir me toucher. J’ouvre les yeux et découvre que ce sont les mains d’une femme qui me caresse et je vous vois plus loin comme spectateur.
A votre allure et à votre expression je sais que vous prenez plaisir à ce spectacle que je vous donne. La femme me caresse doucement, passe une main dans mon décolleté, joue avec le bas de ma robe. Et lentement cette danse devient très érotique, et tous autour en profitent.
Le morceau de musique terminé, je vous rejoins et viens m’asseoir sur vos genoux. Je sens les regards sur moi de plus en plus poussés. Avec votre main, vous m’écartez doucement les jambes et me voila assise sur vous, mais presque offerte aux regards curieux.
Un homme en face de moi, me tends une dernière coupe de champagne que je saisie avec plaisir. Je m’avance, tend le bras et vous profitez de ce geste pour relever ma robe. De cette manière lorsque je me rassois sur vos genoux, mes fesses sont à votre contact et mon sexe offert. Je sais que je suis humide. Vous le savez aussi.
Ma coupe finie, vous me demandez de me lever. Debout vous aussi, vous me prenez la main, et me dirigez vers un endroit que je n’avais même pas remarqué. Un rideau de velours épais se trouvait derrière une partie de la piste. Avant de le franchir vous me demandez de fermer les yeux, ce que je fais non sans peur.
Un bandeau glisse sur mon visage, vos mains le serrent. Me voilà libre de l’image que je peux donner, prisonnière de vos mains ! Je me blottis contre vous, vous suis pas à pas. Je sais que nous avons franchis le rideau. Mes pas claquent sur une sorte de parquet, peut être une piste.
Nous marchons, une porte s’ouvre et vous me faites m’asseoir sur une chaise. Vos mains viennent me caresser le dos, la nuque, mes seins. Je frémis car j’ai très envie de vous.
Vous m’embrassez et je savoure votre parfum.
Puis, plus rien. Plus un bruit.
Je sais bien que je dois rester ainsi, mais je meurs d’envie de regarder ou je suis. Je sens ma respiration s’accélérer malgré moi. J’aimerai me détendre, mais je n’y arrive pas. Je ressers mes jambes, garde le dos droit, et n’arrive plus à trouver le courage de bouger. J’ai envie de me lever et de partir.
N’y tenant plus, je lève la main, touche le bandeau et commence à le soulever.
Comme un courant d’air je sens votre présence, et votre voix qui me rappel à l’ordre !
Je reprends ma position comme si rien n’était mais je sais bien que finalement vous êtes tout proche.
Ce qui suit ; va se dérouler à une vitesse que je suis incapable d’évaluer. Trop de champagne, trop peur ? Je ne sais pas. Finalement en moins de deux minutes je me suis retrouvée déshabillée, et équipée d’une sorte de harnais que j’imagine en cuir. Ce harnais passe autour de mes seins, entre mes jambes, mais j’ai du mal à sentir tout mon corps.
Debout, une personne vient attacher mes mains derrière mon dos.
Je me sens partir dans une sensation étrange, ma peur ne m’a pas lâchée mais mon excitation grandie.
Je sais qu’à cet instant je peux me laisser aller. Profiter de chaque sensation égoïstement, ne pouvant plus rien contrôler… même pas le plaisir ressentit.
Ne plus rien contrôler. S’offrir et se livrer pleinement à l’homme qu’on aime.
C’est cette sensation d’abandon total qui fait de la jouissance, une sensation effroyablement douce et intense… Fondre, dans cette vague de sensations arrivées à leurs apogées… n’être plus que plaisir et jouissance. Se dire qu’il n’y a plus de limite dans sa tête ; et savoir que c’est vous ma limite.
Ça en devient presque jouissif rien que de l’écrire.
Se laisser partir dans ce monde que personne n’ayant essayé ne peut imaginer…. Proche d’une douce mort… Pouvoir se dire que cette dernière minute, peu bien être la dernière… que de sentir vos bras, vos yeux sur moi, votre peau contre la mienne.. Votre cœur qui va exploser dans votre poitrine, est une sensation qui me rend folle, et qui fait de moi votre obligée pour un long moment !!!!
Tendue par l’ambiance, et au moment ou je sens mes jambes défaillir, je sens votre main venir me toucher, votre parfum caresser mon esprit. Me voila assez rassuré pour ne pas m’évanouir de peur ! Je me laisse porter par vos mains.. Je suis à vous.
Ce qui va se passer par la suite n’est qu’une succession d’ordre, de position, de caresses, de choses et d’autres. Je me suis senti partir à plusieurs reprises, mais jamais jusqu’au bout. Je sais que vous aimez jouer avec mes limites, mais cette fois ci vous jouez avec ma patience.
Dés que je suis sur le point de jouir vous arrêtez vos caresses.
Je deviens dingue !
Parfois je sens plusieurs mains sur moi. Pendant que certaines me caressent, me tirent la peau, d’autres me pénètrent.
J’essaye d’imaginer le spectacle que je donne pour aussitôt me réfugier dans les sensations que ça me procure.
Les bruits environnants s’estompent. J’entendais jusqu’alors des chuchotements, des rires, des respirations poussées, parfois même certains gémissements. Puis d’un coup, plus rien.
Une porte se ferme, et je me retrouve à genoux, seule, enfin je crois.
Un long moment se passe. Je me mets à trembler, j’ai froid.
Des mains viennent se poser sur mes épaules, je sens une bouche m’embrasser, votre bouche. Votre parfum ne me trompe pas (lol). Vous me demandez de me cambrer, de vous offrir mes fesses du mieux que je peux.
Je le fais avec plaisir et aimerait arriver à vous dire l’envie que j’ai de vous.
Vos doigts viennent jouer avec ma chaire, et je me sens mouiller encore plus qu’auparavant.
Une de vos mains viens me caresser la nuque, le dos, puis remonte sur ma perruque pour venir défaire le nœud du bandeau.
Je vous cris « non » ! Et vous le retenez. Vous approchez de moi et me dites que la surprise c’est ça ! Que je n’ai rien à craindre.
Le bandeau tombe malgré mes protestations ! Une claque tombe sur mes fesses pour me faire taire et mes larmes montent. Je ne veux pas ouvrir les yeux !
Je ne veux pas voir dans l’état dans lequel je suis. Je ne veux pas voir les gens qui sont autour de moi !
C’est vous que je veux ! Pas les autres !
Je ferme mes yeux de toutes mes forces, et serre les dents. Vous continuez vos caresses, douces, appuyées. Je sais que vos mains me possèdent et j’aime cette sensation.
J’ai envie de votre sexe et vous le demande.
« Ouvre tes yeux, et tu l’aura » me dites vous !
Je n’arrive pas en croire mes oreilles… c’était donc ça la surprise ! Devoir accepter le regard des autres, l’image de moi, pour avoir le plaisir de vous sentir en moi !
Je sens vos doigts me pénétrer et toujours jouer avec mes « limites »…
Je me tortille dans tous les sens, cherche votre sexe en reculant…
Je pleure presque, vous demande d’avoir pitié de moi, de me faire jouir.
« Ouvre les yeux » !
« Ouvre les yeux » !
Je veux jouir !
Je sens votre sexe me frôler, et toucher la courbe de mes fesses… vous riez du spectacle. Je sais que je dois être « ridicule » à ne pas vouloir faire ce que vous attendez de moi. Je sais que tant que je n’ouvrirai pas les yeux vous ne me donnerez pas ce que je veux.
« Ouvre les yeux, et tu verra que tu n’as rien à craindre ! »
« N’oublis pas que c’est moi qui est avec toi »
Ni tenant plus, bien contre moi-même j’entre ouvre un œil, mes larmes me piquent les yeux.
Je me sens pathétique et arrive bien mal à distinguer ce que je vois.
Je tourne ma tête vers vous, et cherche votre regard.
Votre main vient essuyer mon visage, votre bouche m’embrasse.
J’ai tellement envie de vous que dés que je vous vois, je sens qu’il ne me faudra pas grand-chose pour partir.
Vous revenez derrière moi, me maintenez droite et je me rends compte à cet instant que nous sommes dans une pièce fermée.
Des sortes de miroirs forment un bandeau tout autour de la pièce. Ils se trouvent à mi hauteur des murs. Je me vois. Je vois ma tenue, ce harnais que vous m’avez fait porter ce soir et que je découvre sur moi.
Je vous vois
Vos mains sur mes seins, votre visage contre moi. Je sens votre sexe me prendre.
Cette chaleur m’envahit et je suis sur le point de jouir. Je ne peux retenir mes soupirs.
Je suis bien dans vos bras.
Me voir ainsi m’excite, ma tenue me plait.
Je vous sens de plus en plus dur. Très doucement vous m’ammenez au bord de la jouissance que j’attend depuis tant ! Une main sur mon ventre pour donner le rythme de vos assauts, une autre sur mon cou pour que je puisse bien me voir dans ces miroirs.
J’aime vous voir dans cet état. Vos yeux vous « échappent » et vous trahissent !
Je scrute ces miroirs et bizarrement je perçois quelque chose. De la lumière peut être.
Vous saisissez une télécommande et vous appuyez sur un bouton.
« Regarde…. »
Au même moment… je ne pu me retenir de jouir. C’était plus fort qu’une explosion.. Je vous ai senti vous raidir encore plus fort que moi. Votre corps tout entier vibrait à mon rythme….votre jouissance comparable à la mienne. Une, deux, cinq minutes j’ai senti votre sexe si fort en moi que je ne pouvais m’empêcher de gémir et de jouir. A votre contact et sans savoir combien de fois ni comment je jouissais… ça s’arrêtait à peine pour reprendre… je sens mon ventre ouvert et offert. Une humidité débordante envahit mon entre jambes… finalement je me sens couler à flot, à chaque secousse, toujours un peu plus… toujours plus encore.
Lentement … doucement nos deux corps.
Les miroirs étaient des vitres sans teint. Les personnes avec qui ont avait passé le début de soirée nous observaient.
J’avais à la fois honte, ma tête allait exploser… mais vos mains étaient plus fortes que moi.
Et je n’avais pas pu retenir toute cette énergie que j’avais emmagasinée en moi !
Vos mots, vos bras pour me réchauffer. Mes mains détachées je crois que nous avons refait l’amour encore une fois…………
Etait-ce un rêve ? Un fantasme ?
A quand la réalité ?
Rêve érotique ? Où fantasme ? C’est toujours la même question pour moi. Où se trouve la limite entre le rêve et le fantasme ? 
