Voyage intérieur et découverte du bdsm
Que faire ce week-end ? Encore traîner avec des copains dans ce bar qui était devenu ton repaire… Zapper devant la télé en attendant de trouver le sommeil… et se lever le plus tard possible pour que le temps semble moins long… Rien d’excitant… Rien de palpitant… Tu avais déjà lancé à la cantonade : « J’suis libre ce week-end, j’travaille pas… » Personne ne t’avait répondu, personne n’avait relevé ton annonce… « S’il pouvait pleuvoir ! » Au moins cela justifierait que tu ne sortes pas… Le week-end s’annonçait désespérément long, très long…
Vendredi après-midi… Fin du travail. Début du week-end maudit.
Tu rentres chez toi par habitude. Boite aux lettres, courrier. Factures eau, électricité… Pfff… Pubs… Une grande enveloppe à ton nom. Déposée, car elle n’a ni timbre ni cachet de la poste. Qu’est-ce que c’est encore ?
Tu ouvres la porte de ton appartement. Entres, caresses ton chat qui vient se frotter sur les jambes : câlins gratuits ou demande de croquettes ? Les chaussures enlevées, un verre d’eau avalé : tu es dans le canapé et tu ouvres cette mystérieuse enveloppe. Qu’est-ce que c’est ? Mais… Un billet d’avion ? Pour ce soir ? Avec un petit mot… « Je passe te prendre à 16h00. Sois prête » Tu rêves ? Tu n’y crois pas ! Tu téléphones : la messagerie. Trop excitée pour laisser un message ! Que dire. Tu n’oses pas y croire. Mais tu as un billet d’avion en main. Il est vraiment pour ce soir ! Tu envoies un sms pour demander confirmation… Mais tu sais que tu n’auras pas de réponse. Le jeu en serait gâché. Tu regardes l’heure : tout juste le temps de faire ta valise, de te doucher et de te maquiller.
Tu es prête, en avance d’une demi-heure. Et s’il ne venait pas ? Bien sûr, il ne t’aurait pas déposé un billet d’avion. Malgré tout tu joues à te faire peur. C’est si bon. Tu es déjà excitée. Une demi-heure. Tu imagines ce week-end ; des fantasmes se bousculent dans ta tête. Que va-t-il se passer ? Seuls tout les 2 ? Avec d’autres ? Hôtel ou bateau. Tu sens ta main qui descend ton ventre, frôle les jambes, évite ton sexe… mais finis par s’y agripper et s’y frotter frénétiquement. Un week-end ensemble, tous les deux…
Ca sonne à la porte. Pile à l’heure. Toi, tu es échevelée, plus très prête. Il est là ! Tu te jettes à son cou, n’arrive pas à tout dire d’un coup, l’embrasses à pleine bouche. Il sourit, te repousse doucement et te dit d’y aller. Ca y est c’est vrai : le week-end commence.
Le vol s’est bien passé. Quatre heures après, de la chambre de l’hôtel vous voyez la mer bleue…
20h00. Petit restaurant les pieds dans le sable. Langouste grillée, vin frais et agréable. Glace coco. Tu aimes le charme de ce petit resto. Il fait bon. La main sur l’épaule, il te guide vers la plage. Les bateaux proches oscillent au gré des vagues. Les mâts semblent ivres à tanguer de la sorte. Tu l’es aussi… De plaisir… Vous marchez tranquillement. Et quand il te caresse le cou tu feule de contentement. Il ouvre ton corsage. Tes seins jaillissent, tendus, offerts. Tu glisses la main sous son tee-shirt, mais il t’arrête. « Ne bouge pas » Ton corsage est enlevé. Ton soutien gorge tombe. Ta ceinture est ouverte. Ton pantalon glisse le long des jambes. Le string suit. Tu es nue. Et si quelqu’un te voyait ? La plage n’est pas si isolée… D’autres pourraient aussi vouloir se balader après manger. Et la lune éclaire suffisamment la plage pour qu’on voit les silhouettes… Et peut-être distinguer les vêtements ? Il te serre contre lui. Ton abandon dans ta nudité lui est précieux. Il t’embrasse. Vérifie que tu es déjà trempée et t’emmène à marcher sur la plage. Ton inquiétude de départ s’évanouit petit à petit même si tes yeux scrutent au loin pour tenter de prévenir une rencontre. Tu marches à côté de lui, serrée contre lui. Il n’est pas besoin de parler. Un léger vent te fait frissonner. A chaque pas tu sens ton humidité qui s’étend au haut des jambes. Tu voudrais jouir, là, brutalement. Te délivrer de la tension qui t’anime. Il semble indifférent à cette envie qui te tenaille. Il te tient par la hanche, serrée contre lui. Tu veux te frotter, il sourit. Tu souffles, il sourit. Tu grognes, il sourit. Il est tard. « Vient comme ça jusqu’à la voiture » Un peu d’inquiétude, mais tu as déjà franchit une étape, tu le sais. Tu vas le faire. Ton cœur bat. Tes tempes résonnent. Tu te sens vidée, mais heureuse.
La voiture. Il t’ouvre la portière. Tu gagnes quelques minutes avant de t‘y installer. Tu l’as fait. Tu joues encore un peu avec ce plaisir de t’exhiber. Et tu t’installes, les jambes écartées. La main couvre ton sexe. Il se met au volant, démarre. Tu es silencieuse. Tu caresses son pantalon et attend d’arriver à l’hôtel.
La nuit ? Elle fut bonne… très bonne.
Tirlin

Mer 14 mar 2007
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